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Octobre 2020 (part3)

  • republicofthevoid
  • 10 juil. 2023
  • 1 min de lecture

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De retour chez moi, j’eus besoins de temps. J’avais besoin de comprendre ce qu’il y avait de si difficile à admettre dans le fait que la critique d’un dogme ne soit pas une insulte aux croyants.


Pire que cela : ménager la "sensibilité" de certains croyants revient à les juger incapable de comprendre l'intérêt d'un dessin de presse.


L’apprentissage de la satire et de l’irrévérence aux élèves s'en trouvait compromis. Au nom de quoi ?

du respect ? de la responsabilité ? de la tolérance ? de la peur ?


Du respect ? pour des individus qui se sentent outrés parce qu’un prophète ayant (peut-être) vécu il y a plus d’un millénaire est dessiné ?


De la responsabilité ? parce que, si un dessin débouche sur un attentat, certains intellos aux crânes mous tendent vers l’interdiction du dessin ?


De la tolérance ? parce qu’il faudrait tolérer l’exception islamique dans la République en ne représentant pas leur prophète ? et tolérer ainsi l’intolérance ?


Ou serait-ce la peur ?


La peur d’être qualifié d’islamophobe par une minorité de la minorité ?

La peur d’avoir un débat de fond sur une religion et sur le droit, qui suppose naturellement de s’y intéresser un minimum ?

La Peur d’être tué ? ô combien crédible et légitime !

La peur de Dieu ? plus discutable...


Mon intime conviction était faite : c’était la peur à l’origine de tout.


Je prévoyais de lire pour essayer de trouver une autre raison que la peur. Je souhaitais qu’un plus grand Savoir me donne tort.

En quelques jours, j’étais passé de la frénésie musicale à un besoin insatiable de connaissances. C’est bien cette curiosité-là qui m’a sauvé de la haine.

 
 
 

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