Octobre 2020 (part2)

A la suite de l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, j’eus besoin de ma famille.

Même mon oncle, instituteur sur le point d’être à la retraite, s’interrogeait sur le fait qu’il faille ou non montrer les caricatures aux élèves. Il penchait plutôt vers le fait de ne pas les montrer.

Ma colère était immense.

Peu de personnalités, peu d’artistes se sont mobilisés.

Jamais nous n’aurions pensé qu’en France nous nous sentirions à ce point contraint au silence.

La peur gagnait du terrain.

La Liberté d’expression semblait morte depuis ce 7 janvier 2015. Était-elle la 24ème victime ce jour-là ?

Si elle ne l’était pas, elle semblait succomber lentement des suites de ses blessures, infligées par un barbarisme répété, calculé, assumé, et même jubilé.