Octobre 2020 (part1)
- republicofthevoid
- 19 juin 2023
- 1 min de lecture
Je prenais mes distances avec l'alcool, mais aussi avec les pudibonderies qui m'avaient mis en rogne quelques semaines auparavant.
Faire ce rap "thérapeutique" m’avait permis de prendre en main mon logiciel d'enregistrement de musique, tout récemment installé. Bien qu'étant très peu familier au rap, je venais, mine de rien, de remettre un pied dans la musique. Alors, tout naturellement, un jour... J'ai rebranché ma basse.
Ce fut mon échappatoire.
Je passais mes journées à retrouver cet amour perdu.
Je l’avais laissée dans son étui, prendre la poussière pendant que j’errais entre deux jobs. Cette fois-ci j’étais de retour. Pour la première fois de ma vie je pouvais jouer du matin au soir et du soir au matin sans que mes pieds, battant la mesure, ne dérangent mes parents ou des voisins à l’étage du dessous.
Pendant des jours je n’ai fait que jouer. Je devenais accro à mon premier amour, 16 ans après notre rencontre. La nuit, les mélodies m’empêchaient à nouveau de dormir comme ce fût le cas une bonne partie de ma vie. Je me relevais et je me branchais pour ne pas laisser filer l’inspiration.
Des centaines d’idées ont fusé pendant deux semaines. Quatre années de frustration musicale venaient d'être semées du bout de mes doigts.
Cela faisait 8 mois que j’étais dans cette petite pièce de 9m2 au sous-sol, mais pendant ces deux semaines-là je n’aurais échangé ma place pour rien au monde.

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