Mars 2016
- republicofthevoid
 - 29 mai 2023
 - 1 min de lecture
 

Mon guitariste, également survivant de l’attentat (il a quitté le Bataclan quelques minutes après moi), voulait revoir tous nos morceaux et travailler le son en profondeur.
Comme j’étais plutôt de l’école « on se branche, on colle l'ampli à fond et on joue », je rechignais devant une telle tâche. J’avais encore le sentiment qu’on voulait réduire la part d’authenticité de mes compositions.
Et puis surtout, j’avais eu cinq groupes de rock en douze années à raison de deux ou trois répétitions par semaine. Des répétitions de trois heures avec une basse sur le dos tout en gueulant mes tripes dans un micro, en plus du taf sur les chantiers ou à l’usine…
L'année 2014, nous avions joué quinze concerts, dont la somme des cachets ne suffisait pas à couvrir les frais d'un seul.
Et en 2015, les répétitions continuaient sans grande conviction.
Donc en ce début 2016, quand il a fallu se réveiller pour retravailler les musiques, j'ai préféré prendre une pause. Je n’aurai pas cru qu’elle durerait.
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