Avril 2022

C'est un retour de vacances, un retour à la vie quotidienne qui me fait voir les murs plus gris qu'ils ne sont.

Pour le jeune coq que je suis, élevé au grain à la campagne, ce béton est supportable. D'autant que c'est l'amour d'une femme qui m'y conduit. Mais pour les enfants nés ici, il n'y a a pas de vacances, pas de trêve. Et, peut-être, peu d'amour. Les murs sont toujours gris.

Pour peu que leur seule lecture soit un panneau d'interdiction de jouer au ballon, tout voyage s'arrête ici.

Les airs de jeux, si rares et entourées de béton, sont prévues pour les tout-petits. Mais après 6 ou 7 ans, c'en est fini de jouer.

Ces enfants perdus côtoient les croix gammées plus que les valeurs de la République.

L'anarchisme, le GUD et le nazisme sont voisins de murs...

Tout le monde, ou presque, pleure les soirs de drame. Que les attentats soient islamistes, antisémites ou que les motivations soient racistes et en représailles du premier... Presque tout le monde pleure les soirs de drame.

Mais ils sont littéralement inconscients, ceux qui, une fois le drame passé ne voient pas le mal ramper :

L'islamisme, c'est tous les jours qu'il opère.

L'antisémitisme, c'est tous les jours qu'il opère.

Le racisme, c'est tous les jours qu'il opère.

Comprendre que l'idéal universaliste rend les hommes et les femmes égaux devant la LOI, c'est aussi admettre que la Nature soit violente. De tels mots n'ont pas bonne presse ces temps-ci.

Immanquablement, plus qu'un simple désintérêt, ô combien compréhensible, de la vie politique, l'appel à ne pas voter résonne.

Comme s'il était possible de laisser un siège Vide au bureau de l'Elysée...

C'est un retour de vacances, un retour à la vie quotidienne. Un retour au travail de mon projet.

Un projet de lutte et de joie qui prend tout son sens entre ces murs gris souillés par la haine.

Back to Life & Back to Work