6 octobre 2021 part3
- republicofthevoid
 - 2 oct. 2023
 - 2 min de lecture
 

Et puis à un moment, étant étouffé par la chaleur que je devais moi-même dégager, j’eus besoin de plonger dans l’eau pour me rafraîchir. Un besoin inextinguible de fraîcheur m’avait envahi. Sachant pertinemment où je me situais géographiquement, je me voyais en songe plonger dans la seine en sortant du tribunal. Cette pensée m’eut à peine effleuré l’esprit que je me levais d’un bond, et sortais de la salle d’audience pour demander à parler à quelqu’un.
Je n’étais pas prêt à témoigner. Je n’étais même pas sûr de revenir.
Après m'être entretenu avec une psychologue présente sur place, je regagnais les quais. Je n’avais plus l’intention de plonger. Je téléphonais à ma mère pour la rassurer, puis aussi à la cousine de ma nouvelle petite amie. Cette femme qui était à l’origine de notre rencontre (puisque nous nous étions vus la première fois à son anniversaire), eut les bons mots pour me parler et pour me faire voir les choses sous un autre angle. Une petite étincelle se ralluma en moi et je pus continuer d’arpenter les quais en attendant l’heure d’aller au théâtre.
Je songeais à cette affreuse affirmation dont beaucoup se font une vérité : « Le début d’une relation, c’est ce qu’il y a de mieux ».
L’idée du couple qui flotte sur un petit nuage, tandis que ce même nuage lâche sa flotte sur les célibataires en détresse me faisait sourire.
J’étais, pour ma part, dans le nuage. Sans aucune visibilité. J’avais peur, désormais, de la fragilité des prémices de ma relation, et que celle-ci ne survive pas au passé que l’on s’apprêtait à déterrer collectivement, tout en sachant l’immensité de la douleur qu’on y trouverait.
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