28 avril 2021
- republicofthevoid
 - 6 août 2023
 - 1 min de lecture
 


J’avais mis beaucoup d’ordre dans mes musiques.
Un album se dessinait. Une chanson parlait à Dieu, l’autre blasphémait, une autre parlait d’un professeur d’histoire et enfin, une autre prenait un malin plaisir à rattacher la pédophilie à la religion. Comme pour lui faire porter le chapeau de ce terrible fléau.
Bref, je sortais doucement des méandres psychologiques dans lesquels les attentats m’avaient plongé en donnant un sens à ma vie. Je devenais engagé.
Vu l’état dans lequel je m’étais mis à la suite de l’assassinat de Samuel Paty, ma place n’était pas dans un métier, quel qu'il soit, mais là : entre les livres, la basse et la plume.
En plus, un procès hors norme se profilait pour la rentrée. Et je n'étais absolument pas serein quant à la façon dont j'allais gérer mes émotions pendant les longs mois prévus pour rendre justice.
En considérant le temps que je consacrais à ma musique, si j’avais accepté un boulot, il m’aurait fallu cinq ans pour aller au bout de ce projet. Alors dans ces conditions, j’aurai abandonné, comme énormément de gens abandonnent leurs projets. Ma seule certitude à ce moment-là, était que je faisais ce que je savais faire de mieux, et de ne jamais l'avoir aussi bien fait avant.
Cet album qui se dessinait, je me le devais.
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